Droit devant.

Ils m'ont dit qu'ils me trouvaient fatiguée, que je devais faire quelque chose parce que j'allais vraiment m'épuiser.
Ils m'ont assuré qu'ils étaient là en cas de besoin si je devais souffler.

Elle m'a dit que ce serait peut-être une bonne solution de me faire aider, d'aller m'ouvrir chez ce monsieur à qui l'on peut raconter tout le noir coincé dans le coeur et dans la tête.

Je n'avais pas de village.

" Je te l'ai dit, il y a 3 ans.

Mais tu n'as pas entendu"

Cette phrase, je dois l'encaisser et faire avec.
Cette phrase de la psychologue qui nous accompagne depuis 3 ans, mon enfant et moi.

Il a fallu que mon corps lache. Je l'ai d' ailleurs maudit, ce traître.
Pour que j'ouvre les yeux sur mon épuisement.
J'ai cumulé fatigue, pneumonie, grippe et puis enfin la maladie de Berger. Elle a eu raison de mon obstination.

Les jours s'étirent.

Jusqu' à n'en plus finir.
Je ballade mes cernes du fauteuil à la chaise.

Dimanche, si long dimanche...

On devrait se réjouir de ces dimanches et les marquer d'une croix, tant ils sont riches de se retrouver simplement.
Il ne faudrait garder en mémoire que les jolis souvenirs, que les jeux et les fous rires des enfants.
Les galopades entre cousins.
Mais les grandes personnes peuvent si bien gâcher les choses et faire de ces quelques heures un supplice.
A coup de petites phrases, elles peuvent semer le doute, faire flancher la confiance en soi et l'innocence de ces instants.

Re-trouvailles.

C'était bon de les voir partir pour quelques jours, pour que chacun souffle et puisse remettre les conteurs à zéro.
Il ne restait plus que notre Baby (et son Grand-grand frère) et il en a bien profité pour jouer à l'enfant unique.
Mais c'était encore meilleur de les voir revenir, de pouvoir poser un regard nouveau sur eux.
Les trouver grandis, changés, transformés.
Mûrs comme des fruits d' été, saturés des rayons du soleil.
Entendre, simplement "tu m'as manqué, Maman." ou "j'étais triste de ne plus te voir."

Un brin de lecture.

Dernièrement, j'ai pris conscience qu'il était grand temps de consacrer plus de temps à moi-même.

J'ai, par hasard, appris l'existence d'une petite bibliothèque à deux pas de la maison.

 

Ce samedi matin, prête avant l'heure habituelle, j'ai franchi la porte du sanctuaire livresque.

Ça faisait un bail que ça ne m'était plus arrivé.

"Bail" étant le bon terme parce que ma dernière visite à la bibliothèque remonte à quelques années.

Mes visites de l'époque étaient essentiellement motivées par les études et/ou le travail.

J'y allais sans réelle idée d'y trouver le moindre plaisir ou divertissement, pénétrer dans ce genre de lieu relevait de l'obligation si pas de la contrainte.

Parfois, de temps en temps.

Parce que parfois, de temps en temps et très souvent, je perds pied.

 

Dans cette frénésie de vouloir tout faire, tout dire, tout garder,tout écrire,  tout mémoriser.

Lister, classer, ordonner mais constater tristement l' incommensurable bordel.

Mon endroit préféré#2014projet52

Comme je le présageais, cette semaine#5 n'a pas été évidente à mettre en image.

D'abord parce que je n'ai pas qu'un seul endroit préféré mais parce que j'ai réellement plusieurs endroits qui sont chers à mon coeur.
Ensuite parce qu'il ne s'agit pas que de zones géographiques...

Fille ou garçon. Et de la déception qui peut s'en suivre.

Je réponds aujourd'hui au billet publié par Marie-Les Aventures de Petite Bête sur les Vendredis Intellos.

J'aurai pu directement le commenter sur le blog mais j'avais tellement de choses à dire, et finalement des choses un peu plus perso, que j'ai préféré le faire ici même.

L'opinion de Marie est bien formulée, peut-être un peu stéréotypée et jugeante, selon moi, mais elle renvoie ses propos à des sources et éventuellement des pistes (ce que je trouve très bien!) pour réfléchir, pour aller plus loin lorsqu'on est face à cette situation à savoir: être déçue à l'annonce du sexe de notre bébé à venir.

Jusqu'au sevrage naturel.

Je n'avais jamais pensé écrire un tel billet.
Et pourtant...

Les soldes#Projet 52#2014

Continuons notre projet 52 avec cette semaine, un thème bien de saison :

les soldes.

A priori, je n'aime pas trop le shopping pendant la période particulière des soldes, je trouve qu'il y a trop de monde.
Les parkings sont pleins, les magasins aussi ^^, les gens se bousculent...
Donc j'essaie de trouver de bonnes affaires via les webshops, ce que je trouve bien plus confortable, mais qui, par ailleurs, me pousserait plus facilement à l'achat compulsif et non raisonné.

Le temps #2014projet52

Cette semaine le thème du projet 52 est le temps!

J'ai un peu pris le truc au premier degré...
Je m'explique.

Étant donné que sur le récapitulatif des thèmes de l'année, le temps était suivi d'une petite parenthèse avec, dedans, écrit "libre", mon cerveau a fait l' amalgame entre "temps" et "libre" pour ne faire qu'une seule et même idée : Le temps libre.

L'explication prend toute son importance avant de voir la photo que j'ai prise!

Dans la petite salle de déshabillage.

Dans la salle d'attente, je suis là.
Épuisée de cette fièvre qui n'en fini plus.

Quelque chose de Botticelli.

En visite chez des amis, on retombe sur des photos de nous prises, il y a 6 ans.
J'étais enceinte de mon petit deuxième.
Notre amie me dit qu'elle adore cette photo de moi, elle trouve qu'il y a, dans ce cliché, quelque chose de Botticelli...
Je veux bien la croire sur parole, c'est son oeil qui parle.

Ce que je vois, moi?