Le grand écart... déjà dans la hotte de Saint Nicolas.

C'est le week-end de la Saint Nicolas.
La fête de TOUS les enfants.
Je zone sur ce réseau appelé Facebook, histoire de voir ce que mes "amis" font de ces deux jours joyeux et festifs.
Pas mal de statuts sur les enfants sages et même les pas sages puisque jamais , au grand jamais, Saint Nicolas n'a puni d'enfant en ne lui offrant pas de présent.
J'ai moi-même fait une wish-list avec mes enfants. On en a parlé, s'est extasié, on a rêvé ensemble, on a découpé / collé moult catalogues.

Un brin de lecture.

Dernièrement, j'ai pris conscience qu'il était grand temps de consacrer plus de temps à moi-même.

J'ai, par hasard, appris l'existence d'une petite bibliothèque à deux pas de la maison.

 

Ce samedi matin, prête avant l'heure habituelle, j'ai franchi la porte du sanctuaire livresque.

Ça faisait un bail que ça ne m'était plus arrivé.

"Bail" étant le bon terme parce que ma dernière visite à la bibliothèque remonte à quelques années.

Mes visites de l'époque étaient essentiellement motivées par les études et/ou le travail.

J'y allais sans réelle idée d'y trouver le moindre plaisir ou divertissement, pénétrer dans ce genre de lieu relevait de l'obligation si pas de la contrainte.

Et les mecs, ce dimanche, j'ai voté!

Droit, devoir ou obligation, ce dimanche, je me suis, moi aussi, glissée dans la file indienne qui menait à l'isoloir.
La veille, j'avais, in extremis, épluché les programmes des différents partis sur le net.

Mon coeur balançait.

4 et après?

"C'est une belle famille que tu as là, me dit-elle, en me rendant le cliché de mes 4 enfants.
Mais maintenant c'est assez, hein?"


Si je n'avais pas tant de respect pour toi et pour tes 80 balais, si je ne te trouvais pas mignonne à croquer avec tes cheveux gris, jolie vieille dame, je te répondrais avec tout le mépris que m'inspire le genre de réflexion que tu viens de faire.

Et les gens comme toi, ils sont nombreux ...

Se délester de quelques enfants ...

Et trouver ça plaisant!

Et oui, j'ai eu du mal à passer ce cap, laisser/confier mes enfants à d'autres personnes.
Bizarrement, j'ai parfois plus de mal à les confier aux personnes de la famille proche.
Alors qu'à la crèche, avec un babysitter, c'est presque les doigts dans le nez!