A petits pas.

Il m'a fallu du temps et il m'en faudra encore pour comprendre ce que cette expérience nous a apporté.


Les entretiens avec la psychologue nous ont permis d'exprimer notre ressentis mais aussi de nous décentrer par rapport à la situation que nous vivons au quotidien avec Sacha.
Les diagnostics les plus inquiétants ont été exclus et c'est vraiment une bonne nouvelle.

J'en ai appris des choses sur moi, des choses que je savais, mais qui placées en perspective, peuvent m'aider à réfléchir et avancer.

J'ai compris que je n'étais pas à mon écoute, que j'attendais d'être dans mes derniers retranchements avant de dire "STOP, c'est trop pour moi"
Qu'entre temps, il restait une période de flottement dans laquelle les enfants pouvaient se perdre et se sentir insécurisés.

Je ressens moins de pressions sur mes épaules, j'ai le droit de me tromper, de faire des erreurs.
J'avais cette croyance que je devais agir pour mes enfants, toujours avec la meilleure solution, jamais dans la demi-mesure.

Je respire, de mieux en mieux, je reprends du plaisir à faire des petites choses avec eux, j'ai moins de stress vis à vis d'un éventuel dérapage de Sacha.
Je le prends comme il vient.

Je lui exprime mon amour, je n'avais pas cesser de le faire. Mais, j'arrive à lui dire un vrai non quand je sais que tout risque de partir en vrille.

Je l'observe, il s'ouvre très, très doucement, il tisse de nouveaux liens avec le Baby, il lui fait des câlins, il le prend sous son aile. Même si parfois, c'est encore pour jouer un mauvais tour.

Il y a toujours des retours en arrière, pour moi comme pour lui. On ne change pas du jour au lendemain.
Le chemin n'est pas tout tracé, il est en construction.

A petits pas.


( Je veux juste aussi dire un énorme merci pour le soutien IRL et sur le réseau du petit oiseu bleu, mon collègue qui m'a enfoncé dans le crâne que je n'étais pas la mauvaise mère que je pensais, les électrochocs de ce gentil mari, pas toujours faciles à encaisser, ...
Coeurs avec les doigts sur tout mon "village")