mercredi 18 février 2015

Ce premier rendez-vous.



Il y a quelques jours,nous avons rencontré une psychologue pour réaliser ce qu'on appelle une pré admission.
Durant cet entretien, j'étais seule face à la psychologue, avec Sacha qui m'accompagnait.
J'ai pu exprimer des choses, lui, il n'a rien dit.
Il me grimpait sur les genoux, il essayait de me parler tout bas dans l'oreille pour détourner mon attention de la psychologue, je crois, peut-être que je me trompe...
Puis, voyant que j'étais "trop parasitée ou envahie", elle lui a proposé de se mettre à la petite table et de dessiner.
Chose qu'il a , de suite,accepté.
Jamais, elle n'a entendu le son de sa voix.



J'ai pu déposer tout un tas de choses durant cette entrevue.
Mes inquiétudes concernant son comportement perturbateur en classe et à la maison.
J'ai évoqué ses colères, cette colère que nous ressentons à l'intérieur lui depuis tout bébé et dont il ne nous épargne pas (en privé ou en public)
J'ai parlé de ce qu'il y'avait de merveilleusement positif chez lui..
J'ai pu dire que sa façon d'être et d' agir, surtout impulsive, m' envahissait.
Qu'il prenait tout mon espace vital, que par moment, je ne supportais plus ses cris, sa façon de se jeter sur moi, sans égard.
Cette façon d'en faire de même avec ses frères, sans délicatesse et ni respect.
J'ai pu décrire cet enfant perpétuellement en mouvement, sautilleur, bavard, trop bavard.
J'ai pu exprimer tout le mal que ça lui faisait d'être "le méchant de l'école", d'avoir peur des copains, d'être toujours puni.

J'ai pu dire,parce que je me sentais écoutée, entendue, que je me sentais au bout de mes possibilités et sans ressources pour l' aider.
Je suis sortie de ce premier entretien complètement épuisée.
J'ai eu envie de pleurer 1000 x durant cette heure, tellement cela m'a été pénible de décrire tout ce qui coince chez mon enfant.

Quelques jour plus tard, la psychologue m' a contacté par téléphone, en nous proposant une hospitalisation afin de réaliser un bilan neuropsychologique.

Cinq jours à passer en milieu hospitalier, cinq jours où il sera observé, où il va avoir des entretiens réguliers avec un psychologue, rencontrer un pédopsychiatre.
Cinq jours où nous serons entendus, nous, ses parents.
Cinq jours hors de nos murs.
Cinq jours pour un éventuel diagnostic.
Cinq jours pour trouver des solutions.
Cinq jours pour entendre, peut-être, des choses difficiles.

Mais je suis prête et dans l'immédiat, je ne vois pas d'autre moyen que de passer par la case
hospitalisation.

3 commentaires:

Dame Praline a dit…

Dur ce moment à passer ... Courage à vous <3

Sandrine a dit…

<3 <3 <3
C'est douloureux mais ça fait du bien de ne pas être seul !
J'espère que vous aurez des réponses et surtout une vision plus sereine de l'avenir.
Sandrine

mamande4 a dit…

Merci Dame Praline et toi aussi Sandrine♥