mardi 29 septembre 2015

L'index et le majeur.

Il y a cette photo de toi, bébé.
Combien d'années la sépare d'aujourd'hui.

Je ne pleure pas ton départ, ni ce grand tournant dans ta vie.
Je suis heureuse et fière de ton choix.
Ton propre choix, fait sans nul autre.

Je ne pleure pas ce soir, non. Même si la tristesse déborde de mon coeur, encore un fois.
J'ai pleuré tellement cette fois où tu as dû repartir dormir loin de moi et ces milles autres fois où tu retournais là bas.
Parce que cette mère, elle n'était pas assez, pas assez de rien, un rien du tout pas assez bien pour toi.

Mon fils, toi qui a fait de moi une maman. J'ai tant eu mal de savoir que tu trouvais ton bonheur ailleurs et loin de moi.
Tout ce qu'on a construit ensemble malgré tout, même si je n'étais rien ou pas grand chose...

Aujourd'hui, je sais que tu t'en vas vers ce que tu as décidé, envers et contre tous, je te soutiens dans ton choix, ta décision d'adulte.
Je serai là, je pourrais même entendre tes regrets si tu penses que tu as fait fausse route.
Je pourrais accueillir ta déception si jamais ce choix, au final, n'est pas le bon pour toi.
Je serai, à jamais, fière de savoir que tu seras allé au bout de ton envie, de ton projet.
Et j'ouvrirais les bras comme cette première fois, je serai là, juste à côté, tu reprendras des forces et repartiras plus grand.
Serrés l'un contre l'autre, serrées comme tes petites mains l'étaient, au premier jour, autour de mon index et mon majeur.

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