dimanche 26 octobre 2014

Demain, ça ira mieux.

Elle était plutôt bien partie cette journée...
Mon lever était parfait : avoir ma petite demi heure à moi, mon ou mes cafés.Sans être obligée de faire la conversation, pas même au chat.




Des petits pas légers m'annoncèrent que je n'étais plus vraiment seule au monde dans ma cuisine.
Et la douce chanson du Baby provenant de l'étage signa mon changement de rythme.
 J'étais réquisitionnée pour le petit lever de l'enfant.
Pendant que je satisfaisais les besoins de base du Baby: câlin, couche, re-câlin, lavage de quenottes, re-câlin avec le doigt dans l'œil, j'ai réalisé que d'autres pieds étaient sortis de leur lit.
Mais que la journée démarrait en combat de catch, à l'étage du dessous.

Coincée avec mon Baby (nu) sous le bras, perchée au dessus de l'escalier, j'arbitrais la lutte sans pouvoir distinguer lequel des deux avait l'avantage sur son adversaire.
La matinée commençait bien question décibels.


Puis ce fut le coup, du frigo presque vide, du pain presque sec, du lait presque (non ça, on a tenu pour le petit déjeuner) mais justement le lait .....

-"le mien: un petit peu chaud avec du cacao"
-"et le mien, froid avec 3 mesures de cacao".
-" le mien : pas dans ce biberon là, dans le "pouti" "

Et vraiment, si c'est pas dans le "pouti", je sais que je peux me le foutre ou je veux. Ça ne passera pas.

Fière de moi, je réussi à les habiller (avant 11h30).
Il me restait à peine une demi-heure pour me préparer (sommairement) et amener mon 5 ans au cours de psychomot, qu'il a loupé d'un quart d'heure. Après maintes négociations sur le départ, quel manteau, quelle chaussures, ..


L'après-midi s'est articulé autour de qui va utiliser l'ordinateur, qui va choisir le dessin animé.
Heureusement, le Baby fait encore la sieste. D'ailleurs, j'en remercie le ciel.


 Re altercation avec coups et blessures involontaires, ayant entraîné une petite griffe au cuir chevelu de mon 5 ans.


Négociations musclées concernant l'écurie Playmobil, sans coups ou du moins sans séquelles de coups apparentes.
Cris, lancés de petites voitures et de pièces de garage (Janod, tu produis du costaud, vraiment!)


Nous avons finalement pu manger au soir, tous assis à table sans s'envoyer de compote de pommes à la figure.
C'était plus serein même si je n'avais donné la bonne assiette au bon enfant (entendons l' assiette qu'il préfère depuis aujourd'hui)
Même si chacun a modifié ça et là le contenu de son repas : pas assez de ci, pas assez de ça, j'aime pas, je veux de la mayonnaise dans mon assiette à 15h (pas l'heure,hein, on parle de la position de la Mayo)
Je crois que j'ai sciemment donné le bain, seule, au Baby, pour ne pas craquer et tenir des propos injurieux et impardonnables.
Le Baby couché après négociations et rituels : bisous, câlins, petite veilleuse et tralala.
J'ai trouvé mes autres enfants, bien sages, en train de vider les 50kgs de Lego de jouer au Lego.


Sages et calmes, je me le répète pour réaliser.


Le passage à la case "pyjamas-brosse-toi-les-dents" s'est fait, non sans mal, si bien que j'ai lâché l'affaire et balancé la brosse à dent électrique "Cars" au milieu de la pièce. Et que je suis sortie respirer.. ... 3 secondes...3 petite secondes ... Parce que je ne sais pas ce qu'ils ont cru mais c'était les chutes du Niagara dans leurs yeux...




J'ai tout regretté, je les ai serré dans mes bras. On s'est expliqué.
Parce que finalement,cette journée merdique, la mienne, la leur, j'en avais aussi ma part de responsabilité.
J'étais impatiente, fatiguée, sur le fil.
J'aurais voulu leur donner autre chose de moi et je n'y suis pas arrivée.


A part ce dernier câlin avant d'aller dormir pour ne pas qu'ils entrent dans la nuit avec le mauvais souvenir de cette journée mais avec l'image d'une maman qui les aime, qui sait demander pardon, qui sait leur exprimer pourquoi elle n'en peut plus certains jours.








Demain, j'essaierai de faire beaucoup mieux..





















1 commentaire:

Maud a dit…

Il y a des jours comme ça......